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Teach-in anticapitaliste sur le thème du travail et du 1er mai
Dimanche 7 avril, 10h-18h
CÉDA (2515, rue Delisle), métro Lionel-Groulx
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HORAIRE EN BREF
10h: L’autogestion en milieu de travail (Guillaume! et Marie-Eve Lamy)
10h: Le travail de reproduction et la construction de biens communs à l’ère de l’accumulation primitive (Silvia Federici)
13h: Travailleurs et travailleuses immigrantEs à Montréal: Précarité et lutte? (Erik Argüello, Evelyn Calugay, Viviana Medina et Aadi Ndir )
13h: Assemblées populaires dans les lieux de travail : Des pistes pour reprendre le pouvoir de la base (Dave Bleakney)
13h: Art & politique: Le travail créatif comme outil d’émancipation politique – critique du productivisme militant (Marhi Aive)
15h: La division autoritaire du travail (Kevin Sutton)
15h: Survie et résistance : Un historique immigrant du 1er mai (Mostafa Henaway & Jaggi Singh)
15h: Les établissements d’enseignement : Tirer un maximum de productivité des étudiantEs (Jeanne Bilodeau, Amber Gross, Camille Robert et Camille Tremblay-Fournier)
17h: Plénière avec collations
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Entrée libre
Bouffe, service de garde et traduction chuchotée (FR/EN) offerts gratuitement
Accessible aux chaises roulantes
L’horaire complet des ateliers et de la plénière ci-dessous
Toute la journée : foire d’informations et de ressources anticapitalistes[:]
Une journée entière d’ateliers anticapitalistes sur le thème du travail et du 1er mai. Ce teach-in est organisé dans le cadre des activités de mobilisation pour le 1er mai anticapitaliste (info: http://www.clac-montreal.net/mayday_2013) et de la marche familiale Un statut pour tous et toutes! le 18 mai (info: http://www.solidarityacrossborders.org/fr/may-18-status-for-all-march)
Ce teach-in est le deuxième d’une série, organisés dans le cadre des assemblées anticapitalistes mensuelles de la CLAC à Montréal. Il est ouvert à tout le monde et inclut des ateliers d’introduction et des ateliers plus approfondis. À la fois basée sur l’autoformation et portée vers l’action commune, cette série de teach-in est également l’occasion de garnir la banque d’ateliers anticapitalistes, un outil décentralisé d’éducation populaire et accessible en ligne : http://ateliersanticapitalistes.wordpress.com/
Vous désirez donner un coup de main? Vous désirez soumettre du matériel d’éducation populaire anticapitaliste pour le teach-in ou bien soumettre un atelier à notre base de données? Écrivez-nous à : educationpopulaire@clac-montreal.net
Organisé par le Comité Éducation populaire de la CLAC (Convergences des luttes anticapitalistes); co-parrainé par QPIRG Concordia, avec le soutien du GRIP-UQÀM & QPIRG-McGill
INFO:
educationpopulaire@clac-montreal.net
::: HORAIRE :::
— 10h-12h : Ateliers en parallèle (2) —
L’autogestion en milieu de travail
Présenté en français
Salle #125
Dans notre société capitaliste et patriarcale, le monde du travail est plus souvent qu’autrement synonyme d’exploitation, d’aliénation, de dépossession et, surtout, d’ennui! Le travail salarié étant pour la vaste majorité d’entre nous une nécessité forcée plutôt qu’un choix délibéré, est-il possible d’organiser nos lieux de travail sur des principes autogestionnaires : égalité, entraide mutuelle, démocratie directe et participative, anti-autoritarisme? Quels sont les obstacles à l’autogestion et comment peut-on les surmonter? Quelles sont les limites de l’autogestion en milieu de travail dans un système fondé sur la propriété privée des moyens de production? Nous vous convions à une discussion ouverte pour partager et apprendre de nos expériences respectives. Il ne s’agit pas ici de se lancer dans de grandes analyses systémiques, mais plutôt de jeter les bases d’une réflexion sur le travail salarié d’une perspective anticapitaliste et antiautoritaire et de voir comment, ici et maintenant, on peut mettre en pratique nos idéaux là où l’on passe souvent plus de 50% de notre temps!
Animé par : Guillaume! et Marie-Eve Lamy. Guillaume! est travailleur chez Koumbit et Marie-Eve Lamy est travailleuse chez Lux Éditeur.
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Le travail de reproduction et la construction de biens communs à l’ère de l’accumulation primitive
Présenté en anglais
Salle #119
Prenant la reproduction comme terrain principal du changement social, Silvia Federici discutera de la restructuration et de la crise mondiales du travail de reproduction — travail domestique, travail du sexe, soins aux personnes âgées — et de leurs effets sur les relations de genre, le développement du travail affectif et le besoin de construire des biens communs en matière de reproduction.
Présenté par : Silvia Federici, écrivaine, professeure et militante féministe. Au début des années 70, elle a été l’une des fondatrices du Collectif féministe international, l’organisation qui a mené la campagne internationale revendiquant le salaire pour les tâches ménagères (WFH). Plus récemment, Federici est membre du Midnight Notes Collective et cofondatrice du Comité pour la liberté académique en Afrique. Elle est l’auteure de nombreux livres et essais, y compris Revolution at Point Zero : Housework, Reproduction, and Feminist Struggle (PM Press, 2012) et Caliban and the Witch: Women, the Body and Primitive Accumulation (Autonomedia, 2004).
— 12h-13h : Dîner —
— 13h-15h : Ateliers en parallèle (3) —
Travailleurs et travailleuses immigrantEs à Montréal: Précarité et lutte?
Présenté en anglais et en français
Salle #119
À partir de l’expérience du Collectif Dignidad Migrante, de Pinay, du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants et d’expériences personnelles, nous allons discuter des nuances entre le travail précaire des immigrantes et la division internationale du travail. Par exemple, la main-d’oeuvre migrante au Canada se développe au noir, ce qui crée des profits énormes pour les entreprises canadiennes, tandis que le gouvernement ferme les yeux pour favoriser les patrons. En même temps, les avantages sociaux des travailleurs et travailleuses canadienNEs sont basés sur la surexploitation des immigrantes et des pays pauvres comme le Mexique. Un des effets de cette dynamique économique est que nos pays d’origine sont parmi les premiers expulseurs d’immigrantes de la planète.
Présenté par : Viviana Medina et Erik Argüello (Dignidad Migrante, MUR); Aadi Ndir (CTI); Evelyn Calugay (Pinay). Viviana Medina et Erik Argüello sont militant-e-s et membres fondateur-trice-s du Collectif Dignidad Migrante et de MexicainEs uniEs pour la régularisation (MUR). Aadi Ndir a été sans papiers pendant six ans à Montréal et connaît bien les systèmes d’exploitation; aujourd’hui il travaille comme organisateur communautaire au Centre de travailleurs et travailleuses immigrants (CTI). Evelyn Calugay est membre de Pinay Québec, une organisation de femmes philippines du Québec qui défend les droits des travailleuses domestiques depuis 1991. Dignidad Migrante, MUR et CTI font partie du réseau un Statut pour toutes et tous.
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Assemblées populaires dans les lieux de travail : Des pistes pour reprendre le pouvoir de la base
Présenté en anglais
Salle #123
L’ordre actuel est insoutenable tant aux niveaux social, économique, qu’environnemental. Le modèle de la croissance constante ne fait pas seulement banqueroute, il repose sur une forme de marchandisation paralysante. Les travailleurs et travailleuses sont aux prises avec un nivellement par le bas à l’intérieur d’un ordre insoutenable. Il y a un conflit fondamental entre ceux et celles qui travaillent et produisent des biens et ceux et celles qui profitent de ce travail. L’éducateur populaire Paulo Freire a dit “creusez là où vous êtes”. Les syndicats et tout groupe de travailleurs et travailleuses peuvent affirmer leur présence dans leurs lieux de travail en ayant recours aux assemblées populaires. Cet atelier traitera des manières de former des assemblées et leur potentiel de remettre en cause les dynamiques destructrices du capitalisme.
Animé par : Dave Bleakney, travailleur des postes et syndicaliste anticapitaliste qui, au cours des 16 dernières années, a été le représentant de l’éducation nationale (anglophone) pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
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Art & politique: Le travail créatif comme outil d’émancipation politique – critique du productivisme militant
Présenté en français
Salle #125
L’atelier aura comme objectif de créer un espace pour réfléchir sur la place offerte à la création artistique dans les espaces militants antiautoritaires. Pourquoi concevons-nous la création artistique comme une pratique individualiste? Comment sortir de l’art du divertissement pour entrer dans une pratique politique artistique? Comment sortir d’une logique productiviste calquée sur le capitalisme pour concevoir une logique émancipatrice artistique? Comment est-il possible, à travers l’art, de reprendre contact avec nos corps? Voici quelques questions qui seront posées. Vous êtes bienvenues à partager vos expériences et réflexions.
Animé par : Marhi Aive, étudiante en Études littéraires. Depuis quelques temps, elle réfléchit sur la littérature et le langage du corps comme outils d’émancipation politique, dans une perspective féministe. Elle fait partie du bloc des auteur.e.s anarchistes et a travaillé sur le zine créatif de réflexion féministe SpeCULum.
— 15h-17h : Ateliers en parallèle (3) —
La division autoritaire du travail
Présenté en anglais
Salle #123
La division du travail est une méthode centrale de l’organisation du pouvoir et des privilèges dans les sociétés patriarcales fondées sur la classe sociale, et ce, depuis le travail dans les champs des premiers empires jusqu’à la condition actuelle de précarité causée par le marché du travail flexible. À l’aide d’analyses anticapitalistes, antiautoritaires et féministes, nous examinerons la façon dont le régime actuel du travail perpétue une longue tradition de division violente selon des catégories de genre, de classe sociale, de race, de région, de légalité, pour n’en nommer que quelques-unes. L’objectif est de générer une discussion animée sur les manières dont les mouvements de contestation et les projets alternatifs d’organisation de la (non-)production peuvent surmonter et/ou reproduire ces divisions qui posent problème.
Présenté par : Kevin Sutton, un éducateur précaire qui gagne sa vie en aidant les étudiantEs à réussir leurs examens d’économie et en rendant sa vie plus vivable par la remise en question de leurs croyances à travers ce processus. Kevin cherche la complicité avec tous ceux et toutes celles qui voudraient contester le régime de l’ennui de l’économiste.
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Survie et résistance : Un historique immigrant du 1er mai
Présenté en anglais et en français
Salle #119
Cette présentation et discussion traite du 1er mai du point de vue des luttes des travailleurs et travailleuses immigrantEs et des luttes antiracistes. Depuis ses débuts, le 1er mai a été lié aux campagnes des travailleurs et travailleuses immigrantEs, non seulement pour de meilleures conditions de travail, mais contre le racisme systémique. Des ouvriers juifs et ouvrières juives de l’Europe de l’Est du 19e siècle, en passant par les migrantEs chinoisEs qui ont construit les chemins de fer, jusqu’aux travailleurs et travailleuses immigrantEs de l’Amérique latine d’aujourd’hui qui se sont “réapproprié” le 1er mai, aux États-Unis en 2005-06, la prise en compte de l’expérience des immigrantEs (avec ou sans papiers) est cruciale à la compréhension des bases radicales du 1er mai et de sa signification pour nous aujourd’hui. Outre la présentation d’une perspective historique des racines du 1er mai, cette discussion explorera quelques exemples locaux de luttes migrantes dans le cadre de campagnes populaires, ouvrières et antiracistes.
Présenté par : Mostafa Henaway & Jaggi Singh. Mostafa Henaway est un organisateur communautaire, actif au sein du Centre des travailleurs et travailleuses immigrant-e-s. Jaggi Singh est un organisateur communautaire, actif au sein de Solidarité sans frontières et de Personne n’est illégal. Tous deux sont nés et ont grandi à Toronto et sont impliqués dans la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à Montréal.
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Les établissements d’enseignement : Tirer un maximum de productivité des étudiantEs
Présenté en français
Salle #125
Ce panel d’étudiant-e-s impliqué-e-s dans des divers aspects du mouvement étudiant a comme objectif d’explorer différents éléments du travail et de l’exploitation dans nos systèmes d’éducation. Les sujets discutés seront, entre autres : l’organisation politique autour du travail étudiant et les luttes au sein des universités qui tentent de faire des étudiantEs des travailleurs et travailleuses à rabais; la division genrée du travail pendant la grève et l’organisation politique genrée du mouvement étudiant; les écoles comme usines à fabriquer des “bons travailleurs et bonnes travailleuses” pour le système capitaliste.
Présentée par : Jeanne Bilodeau, étudiante en enseignement au secondaire qui milite au sein du Grévisse, un groupe autonome dans le département d’éducation, à l’UQAM; Amber Gross- étudiante militante et membre d’AMUSE/SEOUM, le Syndicat des employé(e)s occassionels de l’Université McGill; Camille Robert, étudiante en histoire à l’UQAM et impliquée dans le mouvement étudiant depuis quelques années; et Camille Tremblay-Fournier, étudiante en sociologie et études féministe; militante étudiante et ancienne membre du comité femmes de l’ASSÉ.
— 17h-18h : Plénière avec collations —
Joignez-vous à nous, à la fin du teach-in, pour une courte plénière pour faire le lien entre les sujets abordés lors du teach-in et pour en savoir plus sur les mobilisations et les actions qui s’en viennent.
Il y aura des rafraîchissements et une collation, ainsi que des présentations sur la journée d’ateliers. Il y aura des membres de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) de Montréal nous pour nous parler de la manifestation du 1er mai prochain et de la Coalition Un statut pour tous et toutes pour nous parler de la manifestation pour les droits des immigrantEs.
INFO: