18e Journée Internationale Contre la Brutalité Policière: Réagissons à la militarisation!
Cette année marque la 18e édition de la Journée Internationale Contre la Brutalité Policière (JICBP). Mais ça ne signifie pas que la brutalité n’existe que depuis 18 ans. Depuis que le premier corps policier a vu le jour, la brutalité, les abus, les injustices, le profilage (tout ce qui nous enrage) a vu le jour avec lui. Comme l’a si bien dit Yves Francoeur, président de la Fraternité des policiers de Montréal: « Notre boulot, à la police, c’est la répression. Nous n’avons pas besoin d’un agent socio-communautaire comme directeur, mais d’un général. La police est un organisme paramilitaire ne l’oublions pas. »
Ces dernières années auront d’ailleurs été un excellent exemple de cette répression sur la population alors que des milliers de personnes ont été arrêtées sous le motif de règlements discutables et dont la constitutionnalité est présentement contestée en cour. On pourrait aussi pointer l’ironie que Ian Lafrénière, porte parole du SPVM célèbre entre autres pour son portrait graffiti, est aussi un ancien militaire des forces canadiennes. Il a d’ailleurs récemment été agent de liaison en Tunisie pour venir en aide à la police pour contrôler les mouvements de révolte qui y avaient cours. (Parenthèse intéressante : le SPVM a, au moins une fois sinon plusieurs, refusé la candidature d’une personne sous prétexte qu’elle n’était pas suffisamment aggressive! Dans un contexte international, à New York on ne peut faire partie de la police dépassé un certain niveau de QI!)
Sinon on peut aussi compter Jean-Loup Lapointe, assassin de Fredy Villanueva promu au SWAT team pour ses prouesses meurtrières, parmi les anciens militaires du SPVM. Mais on ne peut trop s’étonner que l’armée soit autant privilégiée chez la police québécoise quand on sait que tous les flics sont formés à Nicolet, une école-caserne où on rééduque ces individus en robots brainwashés qui répondent sans chigner aux ordres. D’ailleurs, après l’émeute de Montréal-Nord en 2008 la police a demandé conseil à l’armée pour mieux faire face aux soulèvements populaires, histoire de bien prouver l’alliance évidente entre la police et l’armée et contourner la loi qui empêche l’armée d’agir contre « son propre peuple ».
Alors que l’indignation populaire augmente face aux mensonges et aux atrocités des policiers et policières, leur arsenal de guerre augmente lui aussi. Et on ne peut que la remarquer cette militarisation. Pensons simplement à la scène surréaliste de Victoriaville au printemps 2012 et aux nombreuses victimes de cette même brutalité (étudiants et étudiantes, personnes racisées, itinérants et itinérantes, marginaux et marginales, and so on!), grenades assourdissantes, chars blindés, hélicoptères, fusils à balles de plastiques, masques à gaz, poivre de Cayenne, pistolets, taser en plus de leur traditionnelles matraques et boucliers. C’est là l’image de leur « justice ».
Devant tous les bleus que ces barbares nous ont donnés, nous donnent et continueront de nous donner, il faut montrer une colère noire, rouge, jaune, multicolore! Ne nous perdons plus en querelles inutiles entre nous, l’ennemi c’est la police, mais surtout les gouvernements qui l’engagent et les compagnies (multinationales et monopoles capitalistes de toutes sortes) qu’elle protège au détriment du peuple. N’oublions pas David Lacour, Donald Ménard, Alain Magloire, qui ne sont que 3 victimes parmi une liste beaucoup trop longue de personnes innocentes tuées par le SPVM.
Ami-E-s, camarades, humains et humaines quoi! Ce 15 mars, prenons la rue ensemble! Parce que c’est notre silence qui laisse cette violence se perpétrer. Parce que nous subissons tous et toutes des oppressions systémiques. Parce que la rue nous appartient! Parce que nous sommes la seule révolution possible!
Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière
un groupe de travil du GRIP à Concordia
(NOUVELLE ADRESSE) http://www.cobp.resist.ca
Montréal, Québec, Canada